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883 Comme on va (Songs:Ohia)
Songs: Ohia : Didin’t it rain (Didn’t it rain 2002)
Comme on va.
Comme on vient.
Comme on vit.
Sans trop savoir.
L’hiver tire en longueur.
J’écoute Mobb Deep.
J’écoute Mos Def.
J’écoute Kat Onoma.
Il y avait encore tout à l’heure quelques flocons.
Relire Guy Debord. Burroughs aussi.
Chercher l’Interzone. Qui n’est déjà plus que chimique.
Le piano dans la nuit, comme des notes venues d’Italie.
L’angélus de la troisième Année de Pèlerinage.
Le vent aussi.
La pluie.
Au fond, pas assez loin, jamais assez loin, ces haines exacerbées.
Le monde hurlant, tel un monstre aux membres arrachés.
Jason Molina est mort.
J’ai ressorti les disques noirs de Songs: Ohia, il y en a plusieurs.
Je rêve parfois de caresser de la mousse rouge sur des rochers de granit, perdus sur la lande balayée par les vents.
Au loin les falaises.
Une histoire de pierre de lune.
Quitte à être dans le froid.
Toutes ces vagues qui noient, submergent.
Flots invisibles.
Les angoisses qui nouent les tripes.
Savoir au moins qui enfonce ces dards dans les flans.
L’histoire se répète, on le sait bien.
J’aurais tant voulu jouer Chopin.
Dans une maison, avec vue sur la mer, une mer sombre et ventée.
Un feu dans le cheminée.
Ces endroits d’où on ne peut plus fuir.
Comme cette île, au large de Vancouver, dernière plage sur le pacifique.
Le bout du monde.
L’endroit d’où on ne peut plus se fuir.
J’ai gardé longtemps, cette image, en fond d’écran.
Qu’est-elle devenue?
Tenter de retrouver le fil.
Ces mots abandonnés. Presque oubliés, durant des jours.
Qui ne veulent plus rien dire aujourd’hui.
Un peu trop tard dans ce monde qui va trop vite.
En décalé.
Comme une carte postale de l’étranger.
Arrivant après qu’on soit rentré.
Le temps de tourner la tête.
Dans le jardin, le magnolia n’a toujours pas fleuri.
Il a déjà presque trois semaines de retard.
Comme on va.
Comme on vient.
Comme on vit.
Sans trop savoir.
L’hiver tire en longueur.
J’écoute Mobb Deep.
J’écoute Mos Def.
J’écoute Kat Onoma.
Il y avait encore tout à l’heure quelques flocons.
Relire Guy Debord. Burroughs aussi.
Chercher l’Interzone. Qui n’est déjà plus que chimique.
Le piano dans la nuit, comme des notes venues d’Italie.
L’angélus de la troisième Année de Pèlerinage.
Le vent aussi.
La pluie.
Au fond, pas assez loin, jamais assez loin, ces haines exacerbées.
Le monde hurlant, tel un monstre aux membres arrachés.
Jason Molina est mort.
J’ai ressorti les disques noirs de Songs: Ohia, il y en a plusieurs.
Je rêve parfois de caresser de la mousse rouge sur des rochers de granit, perdus sur la lande balayée par les vents.
Au loin les falaises.
Une histoire de pierre de lune.
Quitte à être dans le froid.
Toutes ces vagues qui noient, submergent.
Flots invisibles.
Les angoisses qui nouent les tripes.
Savoir au moins qui enfonce ces dards dans les flans.
L’histoire se répète, on le sait bien.
J’aurais tant voulu jouer Chopin.
Dans une maison, avec vue sur la mer, une mer sombre et ventée.
Un feu dans le cheminée.
Ces endroits d’où on ne peut plus fuir.
Comme cette île, au large de Vancouver, dernière plage sur le pacifique.
Le bout du monde.
L’endroit d’où on ne peut plus se fuir.
J’ai gardé longtemps, cette image, en fond d’écran.
Qu’est-elle devenue?
Tenter de retrouver le fil.
Ces mots abandonnés. Presque oubliés, durant des jours.
Qui ne veulent plus rien dire aujourd’hui.
Un peu trop tard dans ce monde qui va trop vite.
En décalé.
Comme une carte postale de l’étranger.
Arrivant après qu’on soit rentré.
Le temps de tourner la tête.
Dans le jardin, le magnolia n’a toujours pas fleuri.
Il a déjà presque trois semaines de retard.
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