samedi 23 décembre 2017

J'appartiens à la vie

Ma maison hantée
La pluie, le vent
Mon esprit hanté
Par ces cris, silencieux, humains, d'amour
Les vagues de beauté bleue sur mon âme
La course,
Le souffle essouflé
Les paris et les chiens
Ma mère, mon père
Mes amis
La rigolade et les sourires tendres des nuages qui brillent haut dans le ciel étoilé de mes nuits sans image et sages, mes vivres plus forts que ta main, mes rires plus fort que ton cri
D'absence, pause
La quête, mendier sa vie, demander la direction
Maybe you scared too
Avant qu'il ne pleuve sur ma vie
Avant que le vol prenne son envol
Haaaaaaaaaa
Ma liberté, mes énergies, mes espoirs, mes rêves
J'appartiens à la vie

mardi 19 décembre 2017

Enivrez-vous

Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!

Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Baudelaire, le spleen de Paris, XXXIII